Sœur cadette de deux peintres amateurs, Anne-Marie Wargnier a toujours vécu la peinture comme une démarche naturelle de l’expression. Refusant d’adhérer aux mouvements picturaux contemporains, c’est à contre-courant qu’à partir des années 70, elle sera paysagiste, s’efforçant de rendre la douceur et la poésie de la nature corrézienne sur d’innombrables toiles qui séduiront un large public.
À partir de 2002, c’est par le surréalisme qu’elle tente de transcrire sa vision pessimiste du devenir de la planète. Le paysage subsiste parfois comme un vestige du passé, dominé par des concrétions métalliques menaçantes. Ses machines inquiétantes dont certaines épousent les contours de départements français, sont devenues des planètes à la dérive que l’homme a désertées. Un futur redoutable rencontre le présent, l’onirisme flirte avec la réalité. Pierre CHARNAY |